Comment bien pieuter
L’étude du projet
Avant d’installer des pieux, il faut analyser quel est le service demandé à chaque pieu. Dans les cas de stabilisation des fondations d’un bâtiment, il faut bien comprendre sa structure pour évaluer son poids. Il y a souvent une variation du poids d’une section de mur à une autre. Un exemple de variation est la direction des solives de planchers qui viennent s’appuyer sur la fondation. Les murs qui reçoivent les solives ont plus de poids à supporter. Il y a bien sûr aussi le type de revêtement qui crée une variation.
Il est important de tout prendre en considération, l’orientation des fermes de toit, la hauteur et l’épaisseur de la fondation, la structure et de l’emplacement des murs porteurs, les colonnes de soutien, les poutres, les annexes, les garages, les cheminées, etc. En plus, il faut prendre en considération les charges vives. C’est-à-dire le poids des meubles, de la neige sur le toit et des personnes qui vivent dans le bâtiment. La charge morte plus les charges vives nous donnent les charges de services qu’il faut pondérer.
La conception du projet
La conception du projet est basée sur l’étude. Advenant un oubli important lors de l’étude, la conception ne sera pas adéquate. Un ingénieur en structure est essentiel pour faire la conception finale. La conception doit être présentée sous forme de dessins techniques très descriptifs et précis. Ces « plans d’ingénieur » sont essentiels pour l’obtention d’un permis de construction de la ville. De plus, ils sont essentiels pour informer le contremaître responsable du chantier de la logistique requise par la planification et l’exécution des travaux. Les plans d’ingénieur devraient être conservés pour toute la durée de vie du bâtiment, car comme le certificat de localisation et les plans originaux de construction, ils sont des pièces d’identité de la propriété.
L’installation de pieux avant la construction ou après la construction d’un bâtiment est une opération qui influence sa structure. Tous travaux de structure ainsi que la conception de pièces préfabriquées nécessitent l’approbation d’un ingénieur spécialisé en structure. Par contre, l’estimation, la planification et l’exécution ne nécessitent pas l’intervention directe d’un ingénieur, sauf si le projet nécessite un plan tel que construit et un certificat de conformité.
La planification du projet
Une planification approfondie est essentielle pour exécuter des travaux sécuritaires de qualité et dans des délais raisonnables. La planification demande beaucoup d’énergie et exige une excellente méthode de travail. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies de communication, la planification peut se faire beaucoup plus rapidement, mais sans bonne méthode de travail, le stress peut nuire à la planification en créant des malentendus et des frustrations non constructives.
La planification est en grande partie responsable de la recette du succès. C’est l’ingrédient qui tisse des liens forts entre tous les autres ingrédients.
Il y a plusieurs niveaux de planification.
- La planification annuelle (entente de prix, réservation de la main-d’œuvre)
- La planification de l’étude du projet (Cédule, rendez-vous, apporter équipements et outils nécessaires)
- La planification de la conception (Relation directe et suivie avec l’ingénieur)
- La planification de la préparation du chantier (obtenir les permis de construction et d’occupation de stationnement, libérer les espaces de travail, achat du matériel, réservation de l’équipement, réservation des sous-traitants et fournisseurs, fabrication des pièces préfabriquées, réserver la main-d’œuvre, entretien des équipements, etc.)
- La planification de l’échéancier du chantier (établir des objectifs réels sur le déroulement)
- La planification de l’ouverture du chantier (assurer la présence de toutes les ressources réservées lors de la préparation)
- La planification de l’exécution du chantier (ajustement constant des heures de livraisons des ressources réservées)
- La planification de la fermeture du chantier (assurer une communication sur la projection de la fin des travaux)
- La planification de la comptabilité du chantier (réserver les ressources nécessaires pour garder une bonne relation avec tous les intervenants)
- La planification des certificats de niveaux d’arpenteur et de garanties (coordonner un arpenteur-géomètre et les ressources administratives)
- La planification des points à améliorer (ajuster et/ou corriger certains malentendus, cibler les étapes moins bien planifiées)
- La planification du long terme (assurer la longévité pour pouvoir respecter les garanties et continuer à être un moteur économique dans la société)
La communication est la base de la planification. Donc, pour bien pieuter, ça prend de bons communicateurs avec un bon sens de l’anticipation.
L’exécution du projet
Le responsable de l’exécution du chantier est le contremaître. Il n’y a pas d’école qui enseigne comment bien installer des pieux. La formation se fait par compagnonnage. C’est-à-dire, les contremaîtres les plus expérimentés se doivent de partager leur savoir avec les plus jeunes.
La sécurité sur le chantier doit être la priorité. Viennent ensuite, la qualité et l’efficacité.
Toutes ces priorités doivent être gérées par une bonne communication. Le contremaître du chantier se doit de bien communiquer avec le client, avec ses hommes, avec ses fournisseurs, avec ses sous-traitants, avec les employés de la ville, avec les voisins, etc.
Les bons contremaîtres sont des personnes avec des qualités exceptionnelles.
Sur un chantier de pieux, il y a plusieurs autres intervenants qui doivent avoir aussi de bonnes qualités. Il y a :
- Un soudeur qualifié et certifié (www.cwbgroup.com)
- Des employés débrouillards, vaillants et avec une bonne conscience professionnelle
- Des excavateurs d’expérience
- Des foreurs d’expérience
- Des fournisseurs en béton professionnels
- Etc.
En résumé, pour bien réussir l’installation de pieux, il faut bien comprendre ce qui est le plus important, c’est-à-dire, ne pas avoir à le refaire.
